Hicham Jerando : l’influenceur marocain condamné au Canada pour diffamation, encore dans la tourmente
Le 24 juillet 2025, le youtubeur marocain Hicham Jerando, connu pour ses vidéos polémiques sur sa chaîne « Tahadi », a été condamné par la justice québécoise à 30 jours de prison ferme, 150 heures de travaux d’intérêt général et une amende de 10 000 CAD, pour des propos diffamatoires à l’encontre du magistrat marocain Abderrahim Hanine. Cette décision fait suite à une première condamnation dix jours plus tôt pour des accusations similaires contre un avocat de Casablanca, pour lesquelles il devra verser un total de 164 000 USD (environ 111 000 €).
Une personnalité controversée, une cause judiciaire lourde
Hicham Jerando était jusqu’ici une figure montante auprès de la diaspora, avec près de 800 000 abonnés sur YouTube. Son style accusateur et provocateur lui a valu des tunnels d’audience, mais l’a aussi plongé dans un engrenage judiciaire. Il a été reconnu coupable de diffamation aggravée après avoir accusé à tort, dans ses vidéos, un juge marocain d’être impliqué dans des activités illégales – sans preuves tangibles.
Deux condamnations en quinze jours : coup de tonnerre au Québec
La seconde décision, prononcée le 24 juillet, marque une escalade : elle s’appuie sur une plainte d’atteinte à la dignité d’une fonction publique. La Cour québécoise a considéré que ses propos étaient répétés, publics, et sans fondement, méritant une réponse pénale ferme. Il s’agit d’un message clair envers ceux qui diffusent des allégations calomnieuses en ligne.
Un signal fort envers les influenceurs de la diaspora
Cet événement illustre les limites de l’impunité numérique. Bien que basé à Montréal depuis plusieurs années, Jerando reste profondément lié au milieu médiatique marocain. Cette affaire constitue une mise en garde solennelle : même fluides, même emballées dans un propos émotionnel, les contenus publiés en ligne ne sont pas au‑dessus des lois.
Le cas Jerando soulève des questions essentielles : jusqu’où peut-on aller dans la dénonciation en ligne ? Quelle est la frontière entre le droit d’informer et la diffamation ? Comment les plateformes doivent-elles modérer les contenus de ses créateurs ? Et surtout, quelles sont les répercussions pour la réputation d’un influenceur ?
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