Carnage de Paris: un individu d’origine algérienne parmi les terroristes

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attentats paris

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Les premiers éléments de l’enquête donnent des détails sur les sept assaillants qui ont semé la mort dans la capitale vendredi soir. L’un d’entre eux, né près de Paris, était fiché S. Plusieurs de ses proches ont été arrêtés.

Des corps pour la plupart pulvérisés
Ils étaient sept. Ils sont tous morts. Six d’entre eux se sont donné la mort en actionnant leurs ceintures d’explosifs. Un a été tué par un tir des forces de police lors de l’assaut du Bataclan. Le communiqué de revendication de l’État islamique mentionnait lui «huit frères portant des ceintures d’explosifs et des fusils d’assaut [qui] ont pris pour cible des endroits choisis minutieusement à l’avance au coeur de la capitale française».

Selon une source médico-légale citée par Europe 1, deux des assaillants auraient entre 15 et 18 ans. Une information qui n’a pas été confirmée ni démentie. La priorité des enquêteurs est désormais «d’identifier les corps des terroristes, qui ont été pour la plupart pulvérisés lorsqu’ils se sont fait sauter. Il s’agira ensuite de déterminer s’ils ont profité de complicités» a expliqué une source policière à l’AFP.

• Ismaël Omar Mostefaï, un Français «fiché S»
L’un des assaillants du Bataclan a été formellement identifié grâce à un doigt arraché retrouvé dans la salle de spectacle. Il s’agit d’un individu nommé Ismaël Omar Mostefaï, né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes dans l’Essonne. L’information a été dévoilée par le député maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges. L’homme fréquentait assidûment la mosquée de Lucé, près de Chartres.

Cet ancien petit voyou était connu pour huit condamnations de droit commun entre 2004 et 2010 sans jamais avoir été incarcéré. Il faisait l’objet d’une fiche «S» pour «Sûreté de l’État» en 2010, date à laquelle il s’était radicalisé. Ismaël Omar Mostefaï a très probablement séjourné en Syrie durant quelques mois, à l’hiver 2013-2014. Les enquêteurs ont retrouvé la trace de son passage en Turquie, voie d’entrée privilégiée pour rejoindre le théâtre syrien.

Six personnes de l’entourage d’Omar Ismaïl Mostefaï sont en garde à vue, notamment son père et son frère et la femme de ce dernier. Ces gardes à vue des six proches de Mostefaï visent à procéder à des vérifications, un usage courant dans ce type d’enquête. Samedi, les domiciles de son père et de son frère dans l’Essonne et l’Aube ont été perquisitionnés. Le frère, âgé de 34 ans, s’est présenté de lui-même à l’hôtel de police de Créteil samedi soir. Il est tombé des nues en apprenant que son cadet était impliqué dans les attentats. Bien qu’il ait coupé les ponts avec lui depuis plusieurs années, il ne l’imaginait pas s’être radicalisé. «Il est parti au bled», en Algérie, avec sa famille et «sa petite fille», a-t-il affirmé à l’AFP avant sa garde à vue. «Ça fait un moment que je n’ai plus de nouvelles.»

• Abbdulakbak. B, un Syrien passé par Leros?

Le passeport syrien retrouvé par la police française près du corps d’un des auteurs des attaques au Stade de France appartenait à un migrant enregistré lors de son arrivée sur une île grecque en octobre, a affirmé samedi le ministre grec de la protection publique Nikos Toskas. «Le détenteur du passeport syrien est arrivé le 3 octobre par l’île grecque de Leros où il a été enregistré conformément aux règles de l’Union européenne», a assuré M. Toskas dans un communiqué. Le procureur de Paris a confirmé qu’il s’agissait du passeport d’un Syrien né en 1990 et inconnu des services de renseignements français. Mais les enquêteurs français n’ont pas déterminé à ce stade si ce passeport était bien celui de l’assaillant. Selon M6, le nom figurant sur le passeport serait Abbdulakbak.B.
• Un complice présumé arrêté en Belgique
L’enquête a mis au jour une piste belge. Trois personnes ont été arrêtées samedi par les autorités belges. Parmi elles, l’homme qui avait loué la Polo des kamikazes retrouvée garée devant le Bataclan. Ces trois suspects «ne sont pas connus des services de renseignements français», a précisé le magistrat. Le procureur de Paris, François Molins, a déclaré qu’un des véhicules utilisés était immatriculé en Belgique et loué par un Français, résidant en Belgique. «Il est supposé ou suspecté qu’une des personnes (arrêtées) était à Paris vendredi soir», a affirmé pour sa part le Premier ministre belge, Charles Michel, à la RTBF. L’une des hypothèses, parmi d’autres, est celle d’une équipe venue de l’étranger, renforcée éventuellement de résidents français, selon une source proche du dossier.

• Des hommes extrêmement déterminés
Tous les sept terroristes ont fait usage de «kalachnikov» et de «dispositifs explosifs identiques» «visant à faire le maximum de victimes», et composés de «TATP», un explosif primaire artisanal très volatile, prisé par les islamistes et employé lors des attaques de Londres en 2005. Ils semblaient tous aguerris à l’usage des armes. «Ce n’était pas des personnes qui ont découvert hier le maniement des armes de guerre. C’était des hommes extrêmement déterminés, qui rechargeaient méthodiquement leurs fusils d’assaut», témoigne ainsi Julien Pearce, un journaliste d’Europe 1 qui était présent au Bataclan. Selon des sources policières, ces individus auraient le profil type de «jeunes vétérans revenus des zones de combat».

 

 

 

 

 

source:h24info

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